La catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, a mis une pression immense sur les pays producteurs d'énergie nucléaire. Face aux craintes de leurs populations, certains gouvernements ont pris la décision d'arrêter et de démanteler, dans un avenir proche, leurs installations nucléaires existantes, ainsi que d'écarter la filière nucléaire de leur politique énergétique future.
Or la disponibilité des énergies fossiles diminue, le solaire et l'éolien ne sont pas encore capables de prendre le relais totalement. Mais au-delà des émotions, on aperçoit d'autres solutions, nucléaires elles aussi, révolutionnaires et pourtant déjà largement testées, et qui permettraient de régler les deux principaux reproches faits aux centrales actuelles : la sécurité et les déchets. Il s'agit d'une idée développée dans les années 50 à 70, puis perfectionnée dans les années 90 : les centrales fonctionnant au thorium et non pas à l'uranium ou au plutonium.
Les réacteurs au thorium démontrent des qualités de sécurité intrinsèques exceptionnelles, que ce soit par leur forte capacité autorégulatrice, la facilité des arrêts d'urgence, l'absence de risque d'explosion et de fonte du réacteur. Avec une densité énergétique au kilogramme 200 fois supérieure à celle de l'uranium, nous disposons de réserves mondiales de thorium, réparties sur tous les continents, pour 10 000 ans au moins. La durée de vie des déchets se compte en centaines d'années, et non en centaines de milliers d'années, et leur volume est considérablement inférieur.
Les caractéristiques du thorium rendent la fabrication d'une bombe atomique pratiquement inaccessible et, cerise sur le gâteau, les déchets actuels et le plutonium militaire peuvent être incinérés dans le coeur des centrales au thorium. Plusieurs gouvernements s'y intéressent de près. L'Inde et la Chine ont entrepris de développer des centrales au thorium à l'échelle industrielle.
Si cette technologie est encore méconnue du grand public, il est cependant indispensable qu'elle soit intégrée au débat. Elle présente trop d'avantages pour être ignorée. Il est indispensable que les politiciens, tout comme les citoyens, aient connaissance de cette technologie. Ce livre présente de manière accessible cette voie prometteuse à de nombreux égards.
Biographie de l'auteur
Actif dans le monde de l'économie, Jean-Christophe de Mestral a étudié la physique en Angleterre. Cette discipline a toujours été une passion, née d'un besoin quasi compulsif de comprendre notre environnement. Aujourd'hui administrateur de sociétés dans des domaines aussi divers que la fabrication de cristaux, la finance et les lasers, il a été également élu à la municipalité de sa ville de résidence. Conscient des enjeux technologiques, économiques et politiques, il s'engage pour que tous les acteurs politiques disposent d'une information complète pour un véritable débat sur le nucléaire.
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