mercredi 28 décembre 2011

Ces familles de Minami-Soma


Samedi 24 décembre 2011
« J’arrive au bout de mon voyage. Je ne peux clamer : « Evacuons TOUS les enfants du district de Fukushima ! », comme je le pensais avant de partir. Dire cela, correspond à une position idéologique. Si je faisais ça, je ressemblerais à TEPCO ou à tous ceux qui clament qu’il n’y a aucun problème. Ce discours ne tient pas la route face aux habitants de Minamisoma qui rêvent de faire revivre leur ville. Il ne contribue qu'à augmenter la tension qui est déjà en eux...
Au bout de ce voyage, une chose est claire cependant. NOUS DEVONS PRENDRE NOS RESPONSABILITES. Au sens étymologique du terme, cela veut dire : répondre aux questions. Ici, il s’agit d’être capable de répondre aux enfants qui nous demanderont pourquoi nous avons agi sans tenir compte de leur futur ! »
Situation de Minamisoma par rapport à la centrale de Fukushima 
A Minamisoma, à 25 km de la centrale de Fukushima, il y a des familles qui continuent à vivre. Le gouvernement les a laissées revenir dans leur village, où les maisons ont souvent été détruites par le séisme. N’ayant pas assez de revenus pour déménager ailleurs, elles occupent des logements provisoires. Ceci malgré des radiations dépassant le microsievert par heure dans l'air et le million de becquerel au m² dans la terre. A Tchernobyl, il n'y aurait plus personne. Le gouvernement ne les aidera pas à déménager, ni cette année, ni l'année prochaine, ni jamais...
Beaucoup de personnes âgées ne peuvent pas faire plusieurs dizaines de km pour aller acheter à manger. M. ODOME (73 ans) organise une distribution de vivres dans l'ancien hôtel qu'il tenait avant la catastrophe. Il le dit lui-même : « Le moindre petit colis contenant de la nourriture est précieux pour nous. » Cet homme fait preuve de beaucoup de courage et de détermination. 
Concrètement, que peut-on faire pour aider ces familles de Minami-Soma ?
A l’initiative d’un groupe facebook, une aide directe à M. Odome s’est engagée. Si vous fréquentez ce média social, vous pouvez retrouver les informations en cliquant sur ce lien : groupe « Les amis de M. Odome »
Dans le cas contraire, vous pouvez directement soutenir M. Odome pour qu’il continue à aider la population à être ravitaillée en nourriture saine en lui envoyant directement des colis à l’adresse suivante.
M. Takao ODOME
Business Hotel ROKKAKU
HARAMACHI KU OOMIKA JI HIRABAYASHI 51
MINAMI SOMA SHI
FUKUSHIMA KEN
975-0049 JAPON
Quels types de produits pouvez-vous envoyer ?
Sardines à l'huile, biscuits, chocolat, fruits secs, confitures, tous produits finis...
Riz et céréales sont trop lourds pour être envoyés par avion (le bateau prend 3 mois).
A éviter : charcuterie et viande (la douane japonaise n'accepte pas).
Lettre de M. Odome du 6 octobre 2011
« La "zone d'évacuation à titre exceptionnel (20-30 km)" vient d'être banalisée, et pourtant, aucune décontamination n'est effectuée sur les terrains privés ... L'État a-t-il décidé de laisser les autorités locales sans aucune aide ?
Cela fait maintenant plus de six mois que nous avons été déclarés "sinistrés".
Nous retrouvons peu à peu notre sérénité, et parfois même des sourires apparaissent sur les visages. Mais les pertes infligées aux personnes sont telles que certains choisissent de mettre une fin à leur vie.
C'est la réalité.
Et ceci nous fait parfois hésiter sur le meilleur moyen de conduire notre action en tant que bénévoles. Les dons matériels (denrées, vivres) qui nous parviennent de tout le pays nous réchauffent le cœur, et sont vraiment très utiles pour tous les sinistrés ici.
Tant qu'il n'y aura pas de redémarrage de la vie commerçante ici, nous pensons solliciter encore votre aide.
En plus de cela, nous comptons poursuivre une aide psychologique aux sinistrés, notamment en faisant des rondes parmi les habitations provisoires pour pouvoir aussi parler avec les gens.
Grâce à vos envois, nous devrions avoir à peu près assez de vêtements d'hiver, même si nous manquons encore un peu de couvertures.
Pour la suite, tout ce qui est alimentation nous ferait un grand plaisir. Le moindre paquet est le bienvenu. Nous nous recommandons à votre bienveillance.
Chaque personne sinistrée ici n'a qu'un vœu : pouvoir vivre à nouveau avec sa famille, ou travailler à nouveau, le plus vite possible.
Nous vous prions de croire à l'expression de notre gratitude et souhaitons la santé à toutes les personnes chaleureuses qui ont bien voulu nous aider.
Le 6 octobre 2011, Takao ODOME,
Président de l’Association pour la protection de la vie et de l'environnement contre les centrales nucléaires »
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Informations supplémentaires : vidéos et photos
Une école maternelle rouvre ses portes à Minamisoma
Reportage en japonais sur M. Odome

lundi 26 décembre 2011

Marcoule: Capitale explosive de l’industrie nucléaire française

(12 SEPTEMBRE 2011)
L’explosion mortelle qui vient d’avoir lieu à Marcoule (Gard) et les inquiétudes sur d’éventuelles fuites radioactives pointent une fois de plus les risques inhérents à la filière nucléaire, y compris dans le retraitement des déchets radioactifs. Et montrent qu’il n’y a pas que dans les centrales que peut se produire un accident pouvant déboucher sur une contamination.

Photo : source
Si l’industrie nucléaire française devait avoir sa capitale, Marcoule pourrait y prétendre. Le site nucléaire gardois, situé en face d’Orange, avec Avignon sous le vent, accueille toute la chaîne de l’industrie nucléaire : une usine de fabrication de combustible MOX à base de plutonium, exploitée par Areva ; un réacteur nucléaire expérimental à neutrons rapides du CEA (Commissariat à l’énergie atomique, principal actionnaire d’Areva) ; et un centre de traitement et de conditionnement de déchets nucléaires, exploité par une filiale d’EDF, la Socodei. Ces déchets sont ensuite destinés à être stockés et enfouis. C’est là, au sein du Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité (Centraco), que s’est produite une explosion, ce 12 septembre, tuant un employé et en blessant plusieurs autres.
« Selon les premières informations, il s’agit d’une explosion d’un four servant à fondre les déchets radioactifs métalliques de faible et très faible activité », explique un communiqué de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN). L’usine compte un four à incinération et une « unité de fusion ». C’est dans cette seconde unité que l’explosion a eu lieu, comme le confirme le CEA qui indique « un four de fusion métallurgique ». Ce four prend en charge les déchets métalliques radioactifs issus de l’industrie nucléaire : « Des structures métalliques, des vannes, des pompes, des outils en inox, en acier ou en métaux non ferreux qui proviennent des opérations de maintenance ou de démantèlement des installations nucléaires », détaille le site web du centre de conditionnement. Les pièces radioactives y sont fondues « à une température variant entre 1 300 °C et 1 600 °C ». Puis assemblées en barres métalliques qui sont soit réutilisées dans l’industrie nucléaire soit expédiées vers un centre de stockage. Avec le démantèlement toujours en cours de Superphénix (Isère), de l’usine d’extraction du plutonium de Marcoule (UP1) ou de la centrale de Brennilis (Finistère), les fours ne doivent pas chômer (d’autant que le gouvernement a ouvert la voie au recyclage de ces déchets en dehors de l’industrie nucléaire, mais c’est une autre histoire).
Quels dangers de radioactivité ?
Existe-t-il des risques de fuites radioactives suite à l’explosion mortelle ? Tout dépend du type de déchets traités et, surtout, de la résistance ou non de l’enceinte du bâtiment abritant le four. Les communiqués du CEA et de l’ASN évoquent des déchets « faiblement radioactifs » et « très faiblement radioactifs ». Ils peuvent correspondre à plusieurs types de déchets, classés par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) en fonction de leur radioactivité et la durée de celle-ci. Les déchets « très faible activité » (TFA) et « faible et moyenne activité à vie courte » (FMA-VC) d’abord. Ils possèdent une période radioactive inférieure ou égale à 31 ans. Outils, fûts ou tuyauteries contaminés au Tritium, au Césium 137 ou au Cobalt 60 entrent dans cette catégorie. Les déchets « faible activité à vie longue » (FA-VL) ensuite, principalement issus des anciens réacteurs graphite-gaz exploités par EDF ou expérimentés par le CEA. Malgré leur « faible activité », l’Andra prend quelques précautions pour les stocker. Les « TFA » sont enterrés sous quelques mètres d’argile. Les « FMA » sont confinés dans des ouvrages « en béton armé de 25 mètres de côté et de 8 mètres de hauteur », fermés « par une dalle de béton dont l’étanchéité est assurée par un revêtement imperméable » puis recouverts d’une couche « argileuse définitive de plusieurs mètres d’épaisseur ».
Qu’en est-il de l’enceinte abritant le four à fusion ? L’explosion l’a-t-elle endommagée ? Le CEA assure que « le confinement de l’installation et la ventilation sont opérationnels ». Pour l’instant, selon l’exploitant de l’usine, « les mesures effectuées ne mettent pas en évidence de rejet radioactif à l’extérieur de l’installation  ». L’incendie qui s’est déclenché après l’explosion aurait été maîtrisé en trois quarts d’heure. Restent des doutes, que soulève le Réseau sortir du nucléaire : « Claude Guéant, notre ministre de l’Intérieur, affirme qu’il n’y aurait pas de fuite radioactive. L’explosion du four a-t-elle mis en cause l’intégrité du système de confinement du bâtiment et de filtration des éléments radioactifs ? Comment notre ministre peut-il affirmer qu’il n’y a aucune fuite ? Des mesures ont-elles été effectuées sur le site ? ». De leur côté, les experts indépendants de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) ont placé « en vigilance accrue » leurs balises atmosphériques et aquatiques en aval de Marcoule. A 14h15, soit près de 2 heures après l’accident, aucune contamination n’avait été détectée.
« Devant le constat de lacunes dans la culture de sûreté au sein de l’installation Centraco, le directeur général de l’ASN a demandé à l’exploitant de définir et de mettre en œuvre des actions visant à améliorer la sûreté de l’exploitation ». C’était en 2010. L’usine Centraco, comme toutes les autres installations nucléaires, connaît régulièrement des dysfonctionnements et incidents techniques classés niveau 1 (panne du dispositif de contrôle des rejets gazeux, panne d’alarmes incendie, perte de l’alimentation électrique). Cette fois, l’accident devrait être classé niveau 2 ou 3, compte tenu de la mort d’un travailleur. Un nouvel avertissement, six mois après Fukushima ?
Ivan du Roy

Fukushima: Les questions que pose la catastrophe nucléaire de Fukushima

20 mars 2011 - Après Three Mile Island (1979) et Tchernoblyl (1986), la catastrophe nucléaire de Fukushima révèle la part des fautes humaines dans le drame qui touche les Japonais. En effet, l'impact du tremblement de terre de force 9, suivi par un tsunami meurtrier meurtrier, le 11 mars 2011, ne saurait masquer la responsabilité de Tepco, l'opérateur privé de la centrale japonaise, dans les terribles problèmes rencontrés par quatre des réacteurs de Fukushima Daiichi.
Face à l'évolution des tentatives actuelles de réparation ou de procédures de secours, on ne peut que constater, d'ores et déjà, une série de risques, d'erreurs ou de défaillances. Ces dernières peuvent s'exprimer à l'aide d'une série de questions:
1 - Pourquoi le Japon a-t-il pris le risque de construire des centrales nucléaires sur sa côte exposée aux tsunamis?
2 - Pourquoi la centrale d'Onagawa, très proche de l'épicentre du séisme, n'a pas été endommagée?
3 - Pourquoi la centrale de Fukushima Daiichi est-elle la seule touchée?
4 - Est-il exact que de nombreuses alertes avaient déjà affecté cette centrale et que l'opérateur Tepco avait dissimilé certains incidents ou accidents?
5 - Pourquoi les circuits de refroidissement de secours des réacteurs n° 1, 2, 3 et 4 ne sont-ils pas entrés en action?
6 - Pourquoi les piscines de refroidissement du combustible usé ne sont-elles pas confinées?
7 - Pourquoi a-t-il fallu une semaine pour commencer à tirer un nouveau câble d'alimentation en électricité?
8 - Pourquoi les japonais n'utilisent-ils pas de robots pour éviter d'exposer des hommes pendant les interventions sur le site fortement irradié?
9 - En quoi les centrales à eau bouillante (BWR) sont-elles plus dangereuses que celles à eau pressurisée (PWR) ou que le nouveau réacteur EPR?
10 - Quel rôle joue l'âge des centrales sur les risques d'accident ?
11 - Pourquoi n'a-t-on pas pu faire appel à un personnel en très grand nombre pour réduire les doses de radioactivité reçues par chacun?

12 - Pourquoi les mesures de radioactivité ne sont-elles pas communiquées quotidiennement pour les zones proches de la centrale et pour Tokyo?
13 - Pourquoi dispose-t-on de si peu d'images de la centrale et d'informations précises sur les opérations en cours?
Au fil des prochains jours, nous allons tenter de répondre, dans le blog "En quête de science", à ces interrogations. La vie des opérateurs qui interviennent sur le site et celle des habitants de cette région se trouve aujourd'hui en danger. Une zone très étendue pourrait devenir, comme à Tchernobyl, inhabitable pendant des décennies. Les yeux du monde entier sont donc braqués vers Fukushima car, au delà du drame humain que subissent les Japonais, c'est le sort du nucléaire qui est en jeu. A Tchernobyl, on a pu accuser une grossière erreur humaine dans une centrale vétuste. Au Japon, la catastrophe naturelle ne pourra tout expliquer.

Fukushima: un rapport accuse Tepco et les autorités de manque de préparation

AFP - 12:36

Fukushima: un rapport accuse Tepco et les autorités de manque de préparation

Vue aérienne de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, le 20 mars 2011
Un groupe d'experts mandatés par le gouvernement japonais a mis en cause le manque de préparation et d'organisation face à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est du Japon, selon un rapport intermédiaire publié lundi."Il y a eu un problème majeur dans la préparation aux catastrophes nucléaires", souligne le document.Le fait que la hauteur du tsunami ait dépassé les prévisions ne saurait servir d'excuse à la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) face à la gestion de l'accident, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986, estiment les enquêteurs.Le rapport accuse Tepco de ne pas avoir correctement évalué et géré la situation, faute de connaissances suffisantes sur les équipements et sur la façon de réagir."Tepco ne s'attendait pas à une situation dans laquelle toutes les sources électriques seraient simultanément interrompues dans plusieurs réacteurs à cause d'un désastre naturel, et elle n'a pas formé ses équipes pour répondre à ces circonstances", est-il écrit dans le rapport.Selon ce document, la fusion du combustible dans les réacteurs et les rejets de substances radioactives auraient pu être limités si les techniciens avaient procédé à des relâchements de pression dans les réacteurs 1 et 3 et commencé à injecter de l'eau plus tôt.La mauvaise communication entre les équipes de travail à Fukushima a également conduit de petits groupes d'intervenants à prendre des initiatives sans en informer leurs supérieurs.La réponse du gouvernement au stade précoce de la crise a également été problématique, affirme le rapport, dénonçant l'insuffisance de communication entre les fonctionnaires et le bureau du Premier ministre.Le ministère de l'Industrie et l'Agence de sûreté nucléaire reprochent à Tepco sa lenteur dans la fourniture d'informations, mais dans le même temps ces autorités n'ont pas envoyé de personnel au siège social de la compagnie, note le rapport.Le comité pointe également du doigt des erreurs concernant les consignes d'évacuation données aux résidents, certains ayant été poussés vers des zones où les substances radioactives s'étaient davantage propagées.En résumé, le rapport affirme que Tepco n'avait pas pris les dispositions nécessaires, considérant comme très faible la probabilité d'un tsunami de cette envergure (plus de 14 mètres), bien que des calculs aient montré que le risque existait bel et bien.Ce document d'étape, de plus de 500 pages, s'appuie sur des entretiens avec 456 personnes impliquées. La version définitive sera publiée à l'été 2012.

dimanche 18 décembre 2011

Fukushima: Un désastre sanitaire en cours. 4956 Travailleurs contaminés par les particules radioactives


                      Médias photo originale basique libre de droit disponible en Très Haute Définition : "Next-up organisation en démo de sensibilisation NBC"

Fukushima Révélations : Un désastre sanitaire en cours.
4956 Travailleurs contaminés par les particules radioactives
sur seulement 10 % des travailleurs qui ont été contrôlés pour une contamination interne.
Décidément il ne se passe pas un jour sans une mauvaise nouvelle qui révèle l’ampleur du désastre environnemental et
sanitaire de Fukushima qui commence à émerger, ceci malgré les communiqués récurrents rassurants, voire irréels de l’ASN.
A la différence de Tchernobyl, le prévaricateur M. Repacholi (OMS-AIEA) ne pourra pas faire passer pour perte négligeable
et "liquider" dans les stats les travailleurs liquidateurs de Fukushima, internet n’existait pas en 1986 !
La contamination interne par les particules de la population : un sujet tabou.
The Mainichi Daily News et le Yomiuri Shimbun  viennent de publier pour la première fois
près de deux mois après le début de la crise un article sur un sujet très sensible dont les
autorités voulaient garder le secret : c’est le fougueux et jeune député Mito Kakizawa
qui, en pleine séance de commission du parlement, a posé à Terasaka Nobuaki directeur
de l’Agence de Sûreté Nucléaire et Industrielle une question piège et pertinente sur le
nombre de travailleurs qui, suite aux premiers contrôles médicaux à la préfecture de
Fukushima, ont été déclarés positifs à une contamination interne par les particules.
La réponse de Terasaka Nobuaki fait froid dans le dos et ne laisse rien présager de bon
sur la suite de la campagne des contrôles médicaux de dépistage de la contamination
interne, non seulement des travailleurs, mais aussi de la population.
"Il y a un total de 4956 cas de travailleurs souffrant d’irradiations suite à une
contamination interne pour le parc des centrales nucléaires du pays et 4.766 d'entre eux
sont des travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima n°1. Ces chiffres ont été
détectés lors des contrôles médicaux qui ont été réalisés à la préfecture après la crise
nucléaire" a déclaré Nobuaki.
Le Yomiuri Shimbun détaille la réponse de Terasaka Nobuaki qui rajoute une donnée
essentielle :" seulement 10 pour cent des travailleurs ont été testés pour l'exposition aux
rayonnements internes provoquée par l'inhalation ou ingestion de substances
radioactives, ceci en raison d'une pénurie d’appareil  de contrôle  disponible."
Le Yomiuri Shimbun rapporte aussi "qu’un certain nombre de personnes travaillant pour
surmonter la crise nucléaire à Fukushima Daiichi sont de plus en plus alarmées par
l'absence de tests d'exposition interne. Beaucoup de ces professionnels du nucléaire
pensent qu’ils ont été contaminés en interne par les particules radioactives non pas par
inhalation (masque avec filtre oblige), mais par l’intermédiaire de la nourriture ou de la
boisson consommée in situ. Il n’en reste pas moins qu’ils sont très inquiets pour leur
devenir, car cette irradiation interne se rajoute à la dose légale d’exposition aux
radiations qui a été portée  de 100 à 250 mSv exclusivement pour les travailleurs  de
Fukushima Daiichi"
Mito Kakizawa, député
Terasaka Nobuaki directeur de l’Agence de
Sûreté Nucléaire et Industrielle du Japon.
TEPCO a déclaré qu’il n’y a que 3 appareils de contrôle du corps entier à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi,
mais qu’en raison des niveaux élevés des rayonnements elle se trouvait dans l’impossibilité d’utiliser ces appareils.
Le Ministère de la santé, du travail et des Affaires Sociales a demandé à TEPCO  de réaliser plus de contrôles.
TEPCO a répondu qu’elle allait augmenter le chiffre d’appareils à 14 et porter la fréquence de passage des travailleurs à un
tous les trois mois.Concrètement, avec du recul il est possible de mieux comprendre et de réaliser des extrapolations qui risquent fort de
révéler un désastre sanitaire humain inégalé.
En effet si globalement 10 % des travailleurs du nucléaire au Japon ont été contrôlés, mathématiquement parlant le chiffre
des personnes contaminées ne peut que forcément fortement augmenter, même dans l’hypothèse ou cette augmentation ne serait pas proportionnelle avec les autres travailleurs du nucléaire.
Les travailleurs contaminés sont peut être "l’arbre qui cache la forêt", en effet la  masse la plus importante des personnes contaminées serait à venir, elle concerne la population qui va payer très cher les atermoiements des autorités concernant les ordres d’évacuation des zones contaminées qui auraient dû être pris immédiatement et non pas avec un retard scandaleux de plusieurs jours que nous connaissons pour la première zone d’exclusion et plusieurs semaines pour les suivantes.
Révélations, tsunami et nucléaire :
Les autorités aux cœurs de scandales
En conséquence sans aucune protection et consigne de sécurité pendant plusieurs jours, il est tout à fait plausible que des dizaines de milliers de personnes, voire plus soient contaminées, d’ailleurs sans le savoir, ceci en l’absence de mesures de dépistages de la contamination interne par les particules.
Les radionucléides des particules de Fukushima sont divers et toxiques, même dans le cas le plus "favorable" (thyroïde) d’une contamination interne avec l’iode 131 qui a une courte durée de demi-vie (8 jours), tous les autres contaminants sont sans appel d’une très grande toxicité sur le cours et le moyen terme.
La mesure de la valeur de la contamination radioactive interne : le taux de comptage.
La contamination radioactive interne se mesure par le taux de comptage dit cpm (coups
par minute – count per minute) qui indique la quantité de désintégrations qui ont lieu par
minute, c’est la principale mesure qui est donnée par un compteur Geiger, avec en
principe la possibilité de l’affichage automatique d’une conversion du taux de comptage
en débit de dose absorbée en mSv/h ou µSv/h.
- Un niveau normal du taux de comptage se situe entre quelques centaines à 1.000  cpm.
- Une personne est considérée contaminée si sa mesure de radiation interne est
supérieure à 1.500 cpm.
- Terasaka Nobuaki directeur de l’Agence de Sûreté Nucléaire et Industrielle a révélé que
dans la majorité des cas des travailleurs de Fukushima le niveau de la contamination
interne par les particules est de 1.500 cpm ou supérieur à ΔT et dans le cas de l’iode 131
(rayonnements γ et électromagnétiques β) elle décroît rapidement en quelques jours.
Contrôle du corps entier.
Photo : Agence de Sûreté Nucléaire et
Industrielle du Japon.
Nobuaki  a aussi donné une information majeure : Il a été constaté que 1193 travailleurs avaient des niveaux de contamination radioactive interne supérieure à 10.000 cpm, soit en correspondance 100 µS/h  ≈ 100x24x364 = 873 mSv/an ! [Monographie des valeurs et des effets sanitaires de l’exposition cumulative aux radiations]
- Si la valeur de la contamination interne est supérieure à 6.000 cpm une décontamination est considérée comme "vitale".
Ne pouvant respecter ces valeurs dans le cas de la méga catastrophe nucléaire de Fukushima le Gouvernement Japonais sur
"conseils des experts" de l’AIEA a relevé le 21 mars 2011 ce seuil d’irradiation interne de 6 000 cpm à 100 000 cpm !
Cette décision de circonstance est un aveu d’échec face à la réalité, mais c’est aussi un scandale sanitaire qui va être lourd de conséquences pour le devenir de la population, notamment les malades, enfants, personnes âgées, etc …
[Kyodo News : Traces de substances radioactives détectées dans l’eau de 9 préfectures – utiliser un traducteur électronique]
The Mainichi Daily News rajoute qu’ayant conscience de ce problème et en réponse à la forte contamination d’une vaste zone  par les particules radioactives "les autorités Gouvernementales de santé de la préfecture de Fukushima vont sélectionner les nourrissons et les personnes qui ont une activité principalement à l’extérieur pour réaliser des contrôles de valeur de la contamination interne avec des appareils de contrôle du corps entier"
La contamination interne issue des particules, qui est en champs proches, sans distance de sécurité et pérenne, est de loin plus dangereuse que le risque d’une exposition aux radiations externes, c’est celle aussi qui va monter en puissance dans le temps et impacter …  tout l’hémisphère nord.
www.cartoardiation.fr
23 05 201

Fukushima : La contamination des forêts atteint un niveau critique



Une forêt de bambous, près de Kyoto, au Japon.
Selon un avertissement provenant de Mr. Osamu Amano, de l'Agence Japonaise de l'Energie Atomique (Centre de développement des ressources humaines nucléaire de la préfecture de Fukushima), le niveau de contamination radioactive de césium 137 des forêts du sud de la préfecture de Fukushima atteint un niveau préoccupant. Si ce niveau avait baissé depuis juin 2011, il stagne depuis un mois.

C'est à la suite des pluies et la chute des feuilles que la radioactivité a augmenté dans les zones forestières. En effet, le césium présent dans les arbres a été absorbé par les racines des feuilles qui tombent durant l'automne, propageant ainsi la contamination radioactive au sol. Selon Mr. Osamu "Lorsque les feuilles commencent à tomber, il devient alors nécessaire de porter un masque en forêt".

Cette contamination affecte non seulement les forêts, mais aussi les zones urbaines via les eaux de ruissellement provenant des bois et montagnes. Ainsi selon des mesures effectuées par le professeur Tomoya Yamauchi (Ecole des Sciences Maritimes, Université de Kobe), la ville de Fukushima a aussi été atteinte : de 931.000 Bq/m2 en juin 2011, la dose relevée dans les gouttières du district de Watari est montée à 4 794.000 Bq/m2 en septembre 2011. Ce phénomène est accentué par le fait que la forêt est proche de la ville.

Ce même phénomène a été remarqué dans la ville côtière de Minamisoma (70 km de la ville de Fukushima), où les entreprises de construction locales ont remarqué la hausse de la radioactivité due aux eaux de ruissellement provenant des montagnes environnantes. En effet, dans différents districts de la ville les doses relevées étaient comprises entre 1,5 micro-Sv/h et 3 micro-Sv/h en novembre 2011 contre 2,4 micro-Sv/h à 4,5 micro-Sv/h en juin 2011. Ces taux de radioactivité ne sont pas si importants que cela, puisqu'ils restent de l'ordre de grandeur du rayonnement naturel, mais leur stabilité demeure un facteur préoccupant. [1]

Cependant, il est à noter qu'à certains endroits, et notamment à proximité d'écoles primaires, les taux de radioactivité atteignent 20 micro-Sv/h. Cette valeur est elle bien plus préoccupante, puisqu'elle est de l'ordre de grandeur des rayonnements dans les environnements naturels fortement radioactifs.

Source:http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/68548.htm

SANTE - Les dernières mesures de contamination radioactive après l'accident de Fukushima ont mis en évidence des taux élevés de césium dans ces végétaux...

Selon les dernières mesures publiées par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ce mercredi, la contamination radioactive des terres provoquée par la catastrophe de Fukushima a durablement atteint les végétaux, au premier rang desquels les pousses de bambou, les feuilles de thé et les abricots. Les taux de césium observés dans plusieurs régions japonaises, sont plus élevés que les taux admissibles pour leur consommation.

Les abricots japonais contaminés pour longtemps

Lors de l’accident, en mars, les bambous et les théiers portaient leur feuillage de printemps qui a absorbé les dépôts radioactifs. La plante entière s’est trouvée contaminée par le césium, et les nouvelles pousses ont également été contaminées. Les récoltes de juin présentaient des taux de césium atteignant 1.000 becquerels par kilo pour le thé et 2.000 becquerels par kilo pour le bambou dans des régions éloignées de plusieurs centaines de kilomètres de la centrale de Fukushima.
Si l’IRSN estime que les prochaines récoltes auront des taux moindres, la consommation de ces plantes doit rester sous surveillance dans les mois voire les années à venir car «les produits conditionnés issus des premières récoltes sont susceptibles de perdurer sur le marché durant des mois», prévient l’IRSN.
Les abricotiers étaient déjà en fleurs en mars, et les fruits ont été récoltés dès la fin mai. Fortement contaminés, les abricots japonais pourraient porter les traces de Fukushima pendant encore plusieurs années.

La contamination des bœufs est exceptionnelle

Concernant la viande de bœuf, l’IRSN précise que le cas du troupeau de Minamisoma, fortement contaminé, est exceptionnel. Les mesures précédentes n’avaient révélé que de faibles contaminations dans la viande (bœuf, porc et poulet) et dans les œufs.

Nationalisons Fukushima-Daiichi

pointdenonretour.jpgAu lieu de demander que soit nationalisé  Fukushima-Daiichi ...  Demandons,   - La communauté internationale, qui sait si bien y faire sur d'autres théâtres d'opérations, militaires et, ou,  financiers   -  à ce que Fukushima-Daiichi soit  inter - nationalisé ... Et qu'ainsi  puisse se rendre sur ce lieu et aux alentours un collectif de scientifiques internationaux qui soit dignes de ce nom et réputés pour leur éthique et probité.
En quoi les raisons, la réalité, et les conséquences de cette catastrophe qui touche la planéte et tous les peuples qui sont à sa surface, ainsi qu'hélas,  bien probablement,  nombre de membres de leur progéniture à venir,  pourraient rester dans le très frileux giron d'une firme irresponsable qui a démontré, avec sans doute une forme de complicité tacite de l'état Nippon,  et son incompétence et sa veulerie crasse et assassine.

  Je propose qu'une pétition en ce sens voit le jour.
Source:
17 Décembre 2011 Par pierre guerrini

Fukushima : la centrale bientôt à l'arrêt

   



© REUTERS
Tepco indique que les conditions sont remplies pour envisager d'être au stade d'arrêt à froid.
Une étape décisive dans la reprise de contrôle des réacteurs de la centrale de Fukushima au Japon serait franchie d'après le gérant du site. La compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco) a assuré mercredi que les conditions d'un arrêt à froid sont remplies, conformément à son calendrier.
"Du point de vue de Tepco, nous pensons que les deux conditions posées pour parvenir au stade d'arrêt à froid, à savoir le maintien de la température de la cuve des réacteurs sous 100 degrés et le contrôle des émissions radioactives, sont remplies", a précisé un porte-parole de Tepco, Junichi Matsumoto, lors d'une conférence de presse.

Des réacteurs sous contrôle ?

Dans le cadre du fonctionnement normal d'une centrale, l'arrêt à froid est la "situation d'un réacteur nucléaire à l'arrêt dans lequel l'état du fluide de refroidissement se rapproche de celui qui correspond aux conditions ambiantes de pression et de température", d'après l'Autorité de sûreté nucléaire. Concrètement, cela correspond aux conditions qui permettent de charger et décharger les combustibles des réacteurs.
A Fukushima cependant, nous sommes loin d'être dans un cadre normal. Après le tsunami du 11 mars qui a touché le Japon, les réacteurs ont été endommagés de façon très importante, ce qui avait provoqué la fonte du combustible qui aurait vraisemblablement par la suite percé la cuve des réacteurs. Il sera donc impossible de manipuler ce dernier grâce à des moyens classiques. L'arrêt à froid signifierait en revanche que les réacteurs de Fukushima sont passés sous contrôle et qu'un risque de réaction en chaîne est désormais écarté.

Décision du gouvernement vendredi

Tepco et l'Etat s'étaient fixé pour objectif d'atteindre ce stade crucial au mois de janvier 2012 au plus tard, et si possible avant la fin de cette année. Il revient cependant à l'Etat de décréter la fin de l'étape 2. Selon les médias japonais, le gouvernement pourrait le faire dès vendredi.
Certaines voix dans l'Archipel se sont néanmoins déjà élevées contre une telle décision. Le quotidien japonais Yomiuri, le plus vendu au monde, reconnait certes que "les données suggèrent que les réacteurs et les matériaux radioactifs sont sous contrôle". Mais le journal s'inquiète à propos du combustible fondu et de la contamination de l'eau. Yomiuri appelait ainsi le gouvernement à ne pas se précipiter.

Vers l'étape 3

Si les conditions d'arrêt à froid sont décrétées à Fukushima, cela voudrait dire que la deuxième étape dans le calendrier de Tepco pour reprendre le contrôle de la centrale et limiter les risques serait franchie. La première étape avait consisté à mettre en place un système pérenne pour refroidir les réacteurs.
Les autorités passeraient alors à la troisième étape qui consistera à réaménager la zone interdite. Ce périmètre de 20 kilomètres de rayon autour du site et de localités plus éloignées également interdites d'accès a été évacué. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient dû quitter précipitamment leur maison et abandonner leurs biens dans les jours suivant l'accident. L'Etat a déjà prévenu que certaines zones risquaient de demeurer inhabitables durant une ou plusieurs décennies.



Source:
Par Europe1.fr avec agences
Publié le 14 décembre 2011 à 18h48Mis à jour le 14 décembre 2011 à 18h51
http://www.europe1.fr/International/Fukushima-la-centrale-bientot-a-l-arret-863595/